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Alan est autiste Asperger et depuis l’enfance, le jeune homme cultive une passion pour les plantes carnivores. Avec Anne, sa maman, ils ont crée une entreprise autour de cette passion végétale. A la clé : la création de deux emplois et un avenir à construire à deux. Portrait d’un duo singulier et complice.

Originaires de Ville-Jéhan en Plénée-Jugon (Côtes d’Armor), Anne Ripaud se confie sur leur aventure entrepreneuriale : « Pour Alan, c’est une revanche sur la vie. Aujourd’hui, avoir un enfant autiste c’est le parcours du combattant. Il y a d’abord le diagnostic, puis la scolarité, tous les recours… Nous avons rapidement compris que cela serait très compliqué de l’insérer, voire impossible alors nous avons décidé de créer nous-mêmes une solution. Les plantes et les animaux constituent, pour nous, des passions communes et nous passions déjà pas mal de temps à nous en occuper. En ce sens, il nous a paru cohérent de nous lancer dans cette aventure ensemble. »

Alan, lui, pense avant tout insertion professionnelle : « Le milieu professionnel classique ne me convenait pas. En France, il n’y a rien pour les personnes touchées par un handicap léger. » Observant un grand enthousiasme autour de son entreprise, notamment auprès des familles touchées par l’autisme, le jeune homme a l’impression d’ouvrir une nouvelle voie. Quand la situation le permettra, il envisage même d’accueillir des stagiaires autistes !

Un parcours scolaire difficile et une passion dévorante depuis l’enfance.

Alan est passionné par les plantes carnivores depuis l’âge de huit ans. Au collège, alors que la scolarité n’est pas un long fleuve tranquille, Alan confie : « chaque vendredi soir, je m’arrêtais en jardinerie pour acheter des plantes carnivores. J’en ai ensuite acquis chez des passionnés, chez des pépiniéristes. » Alan a ensuite poursuivi sa scolarité dans un lycée spécialisé dans l’horticulture. Mais cela ne fût hélas pas concluant : « J’ai arrêté la formation en cours à cause de la fatigabilité. Il y avait trop de matières générales et pas assez de pratiques. »

Puis il a visité des ESAT (Etablissements ou Service d’Aide par le Travail) mais selon lui : « il y avait un gros décalage intellectuel avec les autres personnes et trop de répétitions dans le travail. »

C’est à l’âge de 18 ans que grâce à une ancienne professeur de lycée il vend ses premières plantes carnivores. C’est le déclic. Alan et Anne décident de monter leur propre petite entreprise. Anne s’occupe des démarches administratives, Alan des cultures. Le duo mère-fils l’affirme : « On n’avait rien à perdre, alors autant se lancer ! »

Lauréats de la Fabrique Aviva en 2017.

En recherche de fonds pour l’aménagement du terrain, Alan et Anne ont candidaté au concours La Fabrique Aviva (devenu depuis Abeille Assurances) et en ont été lauréats ! Les 8 000 euros de gains leur ont essentiellement servis à aménager leur terrain afin de le mettre aux normes.

Une entreprise aujourd’hui en plein développement.

Cinq année plus tard le moins que l’on puisse dire, c’est que leur entreprise Fleurs et Anes d’Armor est une réussite ! Anne et Alan cultivent à ce jour une cinquantaine d’espèces de plantes carnivores sous serres, participent aux foires aux plantes locales et régionales, et effectuent de la vente auprès de particuliers. Mais pas que !

Commandes possibles en ligne !

Il est désormais possible de commander les plantes carnivores d’Alan directement depuis son site internet. Une multitude de références vous attendent à prix abordables et les transactions sont entièrement sécurisées.

Une petite plante carnivore très sympa chez vous, et une grande aide pour l’avenir d’Alan. Alors n’attendez plus, tous à vos commandes !

Site internet : www.fleurs-et-anes-d-armor.com

Page Facebook : Fleurs et Anes d’Armor.

Crédit interview : Ouest-France, Le Penthièvre, Dynamique Mag.

Crédit photo : Ouest-France, Fleurs et Anes d’Armor.